| | Consultation collectionsTypologie et muséographie | © Collection d'art de la Ville de Lausanne |
Typologie générale de l'objetDomaine : | objet bidimensionnel |
MuséographieInstitution : | Collection d'art de la Ville de Lausanne |
Fichier : | collections FAP et Ville |
Cotations antérieures : | FAP 0895 |
Description de l'objetTitre / TexteTitre donné par l'artiste : | 1: La belle inconnue 2: La marche au supplice du Major Davel |
Description et mots-clésDescription : | à déterminer |
Mots-clés principaux : | Davel belle inconnue échafaud Vaud histoire |
Mots-clés secondaires : | supplice marche |
Technique de l'objetTechnique générale 1 : | peinture |
Technique générale 2 : | peinture |
Technique précise : | huile |
Matériaux de l'objetSupport : | toile |
Dimensions de l'objetDimensions de l'objet - cm : | 309 x 201 |
Auteur / fabricant de l'objet
Lieux et datationDate de fabrication : | 1938 |
Reproduction de l'objet (image, vidéo, audio)Reproduction analogique
ContexteContexte de créationAchat/commande/pour-cent culturel : | commande FAP |
Année de lancement (pour-cent culturel, etc.) : | 1937 |
Période temporelle couverte par pour-cent culturel, etc. : | 1937, 1938 |
DocumentationDocumentation et expertiseNotice analytique : | Charles Clément compose l'essentiel de sa production artistique de paysages et de peintures de genre qui représentent principalement son terroir natal, le canton de Vaud. Son oeuvre reste néanmoins multiple par le recours à des pratiques variées comme la gravure ou le vitrail. En 1937, il se tourne brièvement vers la peinture d'histoire, et entame la création d'un diptyque sur la vie du major Davel. Inaugurées en 1938, ces deux toiles sont exposées dans les escaliers de l'hôtel de ville de Lausanne. "La belle inconnue" est la première scène d'un point de vue chronologique ; elle illustre l'enfance de Davel à Cully et sa rencontre avec une vendangeuse qui lui prédit son destin. La seconde toile, "La marche au supplice du Major", représente les dernières heures de la vie du major, lorsqu'il est emmené sur son lieu d'exécution. La figure centrale de la première peinture est celle de la belle inconnue autour de laquelle gravite la scène. Les yeux levés au ciel, elle pose sa main gauche sur le coeur du jeune Davel entouré des bras de sa mère. L'action se déroule pendant la période des vendanges, dans la cave de la maison familiale. De jeunes hommes actionnent une presse ; tonneaux, paniers et raisins encombrent le sol ; enfin, la porte ouverte, nous laisse apercevoir le lac et les coteaux de Lavaux. La seconde peinture est construite autour de Davel. La scène se déroule sur les rives du Léman. Surplombé par son bourreau et escorté de deux pasteurs ainsi que de soldats, Davel avance dignement vers la mort, son regard exprimant une certaine fierté. On observe une très forte similitude avec "L'exécution du Major Davel", peint par Charles Gleyre entre 1848 et 1850 et qui est la première représentation connue de Davel. Clément lui rend hommage en reprenant les mêmes personnages mais en inscrivant l'action peu de temps avant. Ainsi il place ses toiles en complément de celles de Gleyre et perpétue son héritage iconographique. Ce n'est pas la première fois que Charles Clément représente l'histoire de Davel : en 1931, il avait déjà créé, pour la cathédrale de Lausanne, un vitrail où les quatre étapes les plus marquantes de la vie du major étaient représentées. La figure de Davel refait surface aux alentours de 1830, plus d'un siècle après son exécution, et ce n'est qu'au tournant du XXe siècle qu'il devient le héros de l'indépendance vaudoise que nous connaissons aujourd'hui. Charles Clément, par ses illustrations, participe à la création de ce mythe fondateur de l'histoire vaudoise. Il exécute également en 1921 une série de gravures illustrant les guerres de Bourgogne pour un ouvrage de son ami Paul Baudry. Il s'agit à nouveau de représenter une des étapes historiques essentielles du pays de Vaud qui passe alors sous domination bernoise. Le diptyque Davel de Charles Clément révèle un courant pictural institutionnalisé qui revendique une identité proprement régionale. En faisant s'entrecroiser le mysticisme teinté de religion de la belle inconnue, la vigne, le lac et un héros vaudois, Clément participe à la construction d'une iconographie du terroir. Ces oeuvres sont pour la presse et les autorités communales une réussite totale. Bien que la peinture historique ne soit pas une spécialité de Charles Clément, il a su retranscrire, avec le diptyque de Davel, une certaine vision de l'identité vaudoise en laquelle ses contemporains se sont reconnus.
Samuel Goy, 2017 |
Bibliographie : | Pleins Feux ! La Collection d'art de la Ville de Lausanne, sous la dir. de Philippe Kaenel et Béatrice Béguin, Lausanne: art&fiction, 2017, pp. 50-51 Bédat Stéphanie, catalogue Une ville, des artistes, exposition !, Lausanne, 1997, p. 118 |
Fiche informatiqueDescription sommaire (auto) : | Aut: Clément, Charles. Titre (aut.) : 1: La belle inconnue; 2: La marche au supplice du Major Davel. Date: 1938. Tech. gén: peinture; peinture. Tech. spéc: huile. Mots clés: Davel; belle; inconnue; échafaud; Vaud; histoire; supplice; marche. Image: C_FAP62656_l_002; haute définition (6). |
Etat de la fiche : | avancé |
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